L’ombre de la reine de Johnston

Ne vous fiez pas à sa densité, ni à son visage cosmopolite. Coruscant est le plus grand et le plus perfide des nids des vipères de toute la galaxie. Quelles vipères ? Eh bien, je parle des politiciens, bien sûr. Intrigues, alliances, secrets ; ils n’hésiteront pas un instant à serrer leur corps visqueux autour de votre gorge si vous envisagez de vous dresser sur leur chemin. Sauf peut-être cette jeune sénatrice là-bas. Elle se nomme Padmé. Voyez comme les serpents l’observent, calculent chacun de ses pas, se demandant si elle les rejoindra dans cette vie. Ou dans l’autre. Découvrez ci-dessous l’avis de lecture sur L’Ombre de la Reine de Johnston.

 

Note : ⭐️⭐️ / 5
Genre : Science-Fiction Young Adult
Cycle : Star Wars
Nombre : –
Auteur : E.K. Johnston
Edition : Pocket
Couverture : Tara Phillips
Nombre de pages : 336 pages

 

Résumé :

Quand l’heure est venue pour Padmé Amidala de rendre sa couronne de reine de Naboo, elle est prête à reprendre le cours d’une vie normale. Mais, à sa plus grande surprise, la nouvelle souveraine lui demande de continuer à servir son peuple en tant que sénatrice sur Coruscant, la capitale de la galaxie. Avec l’aide de ses servantes dévouées, Padmé doit apprendre à naviguer dans les eaux traîtresses de la politique et se forger une nouvelle identité par-delà l’ombre de la reine.

 

Thèmes :

Héroïne

Héroïne

Sororité

Sororité

 


 

Padmé, sénatrice de la république

Lorsque je me suis procuré ce livre, dans la boutique du Dragon à Lunette, j’étais séduit à l’idée d’en découvrir plus sur Padmé Amidala, l’ancienne et jeune reine de Naboo et fraîchement nouvelle sénatrice de la République. J’étais impatient de la voir plonger dans les intrigues de la politique, ou d’échapper à de dangereux attentats à son encontre, bien évidemment rapidement déjoués. J’imaginais de la fuite, du courage, des choix impossibles, un zeste d’amour sans tomber dans le mélodrame. Avec un personnage à la fois si emblématique et si discret, il y avait tant de potentiel, tant de détails à exploiter. Comme je fus déçu, mes jeunes apprentis.

Et si je changeais de robe ?

L’intrigue, si l’on peut la caractériser ainsi, a vite été mise au placard ; entre ma cape de voyage et mes bottes pleines de boues. Après avoir quitté sa planète natale, Padmé est victime d’une tentative d’assassinat dans les rues de la capitale, après que son droïde ait subi un mytérieux dysfonctionnement. Avec une mise en scène qui n’aurait même pas effrayé Grogu, que l’on peine d’ailleurs à visualiser, les protagonistes n’envisagent pas vraiment de trouver le responsable de cet acte clairement politique.

Ô si, Padmé et ses suivantes Cordé, Sabé, Yané, Rabé, Versé, Tasse de Thé, imaginent que cela pourrait venir des Neimodiens mis en échec après le blocus de Naboo, alors que Nute Gunray attend son procès. Sabé, la best friend, enquête auprès de petites crapules, mais tout cela s’essouffle vite. Nous revenons alors dans les couloirs du Sénat dont on effleure à peine la surface, ou dans les dîners mondains où la première inquiétude des jeunes femmes concerne la tenue et la coiffe de la jeune sénatrice. La seconde inquiétude porte, elle, sur la manière d’échanger lesdites tenues et coiffes entre elles, afin de permettre à Padmé d’espionner tonton Bail Organa et Mon Mothma.

Il y a un sursaut d’action dans les dernières pages ; Padmé tente de venir en aide à une planète victime d’une catastrophe naturelle, de leur faire parvenir du matériel et des vivres. Mais comment faire quand les transports sont pris d’assaut par des pirates galactiques ? Alors ? Une réponse ? Eh bien, il faut proposer une loi pour les escorter pardi ! Une loi d’ailleurs qui passe sans difficultés, comme le Saint-Graal tant attendu ! Dommage.

« Nous ne manquons pas de courage, Altesse. »

 

Grande déception

Deux livres de E.K. Johnston lus. Deux grands personnages féminins de l’univers Star Wars. Deux immenses déceptions. Dans les deux lectures, Padmé et Ahsoka manquaient cruellement de profondeur, de but, l’auteur justifiant sans cesse leur action ou leur conviction sans jamais les mettre en scène. Les jeunes femmes subissent à chaque fois l’action, toujours inactives, naïves, stagnantes. Leia : Princesse d’Alderaan de Claudia Gray est le dernier espoir pour me réconcilier avec les figures féminines de la franchise.

 

Le mot de la fin

Chers apprentis, reprenons notre chemin. Cette halte tant espérée n’aura pas eu l’effet escompté. Mais n’ayez crainte, la galaxie très très lointaine recèle d’étoiles plus brillantes les unes que les autres.

 

Citations L’Ombre de la Reine de Johnston

« Nous ne manquons pas de courage, Altesse. »

No Reviews

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *