Les Aventuriers de la Mer (int. 1) de Robin Hobb
32 heures
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Aujourd’hui nous prenons la mer. Veuillez monter à bord, chers apprentis, prenez garde aux écoutilles, et soyez prêts à vivre une nouvelle aventure épique, signée Robin Hobb. Mais avant notre départ, prenons un instant pour une mise en garde. Je ne peux que vous conseiller de lire le premier cycle de l’Assassin Royal avant d’entamer cette fresque, car ces deux cycles suivent une même chronologie. Les évènements présents dans l’Assassin Royal, qui ont lieu à plusieurs milles marins influent sur ceux des Aventuriers de la Mer (comme celui-ci altère le second cycle de l’Assassin Royal et aide à mieux comprendre les Cités des Anciens). Si c’est bon pour vous, nous prenons le large. Découvrez ci-dessous l’avis de lecture sur Les Aventuriers de la Mer (int. 1) de Robin Hobb.
Note : ⭐️⭐️⭐️⭐️ / 5
Genre : Fantasy
Cycle : Les Aventuriers de la Mer
Nombre : Intégrale 1
Auteur : Robin Hobb
Edition : J’ai lu
Couverture : Marc Simonetti
Nombre de pages : 960 pages
Résumé :
Chaque famille de marchands possède une vivenef, un navire intelligent et sensible qu’on se lègue de génération en génération, et sans lequel la navigation sur le fleuve du Désert des Pluies et le commerce des objets magiques seraient impossibles. Althéa aurait dû hériter de Vivacia, la vivenef du clan Vestrit, mais c’était sans compter les machinations de son esclavagiste de beau-frère, Kyle…
Thèmes :
Le vaisseau magique
Nous nous rendons dans le sud des Six Duchés, plus précisément à Terrilville, dans la baie des marchands. Peut-être que ce nom vous rappelle quelque chose. Cet endroit seulement évoqué dans les précédents livres est l’un des principaux décors de notre histoire. Lorsque vous débarquerez dans cette ville marchande, ne soyez pas surpris de voir le port peuplé de Vivenefs. Ces bateaux magiques doués de parole et de raison, sont transmis à travers les différentes générations d’une même famille, et sont bien plus rapides qu’un navire traditionnel. Ils sont capables de guider le timonier lors d’une tempête, d’un abordage pirate ou près d’un récif difficile.
Ce sont également des êtres sensibles aux émotions humaines, qui ne naviguent que si l’un des membres de leur famille se trouve à bord. Vous voyez là-bas ? Je vous présente Vivacia, qui ne s’éveillera qu’à la mort de son capitaine. Ce noble bâtiment est la propriété de la famille Vestrit composée d’Ephron, le patriarche ; Ronica sa femme ; ses deux filles Althéa et Keffria ; Kyle son beau-fils ; et ses petits-enfants Hiémain, Malta et Selden. Ephron étant sur le déclin, la gestion de l’héritage familial va devenir un poids bien lourd à porter et compliqué à partager, provoquant ainsi une rupture entre eux.
Trois autres histoires viennent se greffer en parallèle de celle-ci. Je pense que c’est malheureusement à cause de cela que j’ai eu beaucoup de difficulté à apprécier le début du livre. Pour l’ambitieux capitaine Kennit, l’objectif énoncé depuis le début est assez clair : devenir le Roi des Pirates. Comment ? Pourquoi ? Quand ? Seul l’avenir nous le dira. Certain chapitre aborde le point de vue des serpents de mer, suivant les navires esclavagistes, à la recherche de Celle-Qui-Se-Souvient afin de retrouver leurs mémoire et leur véritable identité. Cette partie de l’histoire est un préambule aux Cités des Anciens. Enfin, l’auteure met en lumière Parangon, une vivenef échouée et devenue folle pour des raisons que l’on ne saisit pas encore bien.
Jeunes apprentis, nous faisons une courte pause dans notre voyage. Ce livre pose clairement les bases d’une grande épopée. Vous apprendrez à connaître la ville et sa politique, les membres de la famille Vestrit, la vivenef, etc. Vivacia ne va pas tarder à prendre la mer ; l’aventure va pouvoir commencer.
Le navire aux esclaves
Moussaillons, l’aventure bat son plein dans ce second tome. Déguisée en homme, Althéa a embarqué sur un navire abattoir afin de prouver à Kyle et à elle-même qu’elle a toutes les capacités requises pour naviguer et diriger le navire familial. Brashen, fidèle à son ancien capitaine, garde un oeil bienveillant sur sa fille. À bord du Vivacia, Hiémain ne transpire pas la joie de vivre. Il se sent prisonnier du fardeau qu’on lui impose et ne pense qu’à échapper à celui-ci, abandonnant Vivacia à son triste sort.
Il faut dire qu’entre Torg et Kyle – son père colérique, – vous auriez vous aussi envie de prendre la poudre d’escampette ou de foutre une bonne tatane dans la face du second. La navire entre bientôt dans le port de Jamaillia, où grâce aux esclaves, Kyle espère régler les dettes accumulées par son beau-père. Ce dernier avait toujours refusé de remonter le fleuve du Désert des Pluies pour acheter des objets magiques, qui leur auraient assuré un avenir serein.
Nous apprenons à connaître de nouveaux personnages. Nous découvrons le peuple du Désert des Pluies, prenant une grande place dans les Cités des Anciens et également évoqué dans l’Assassin Royal. Le marché passé avec ces parents éloignés semble noyer un peu plus la famille Vestrit sous les problèmes financiers. L’auteure met également en lumière Malta, la fille de Keffria et Kyle qui, à cause de sa jeunesse et son impatience, va entacher la réputation de la famille. Attention, tête à claques en vue !
Jeunes apprentis, vous comprendrez ici comment l’histoire de la famille Vestrit et celle du capitaine Kennit vont se rejoindre. Vous aussi, vous anticiperez avec un plaisir malsain cette rencontre qui sera à n’en pas douter explosive. Accompagné de son second Sorcor, son amulette magique et sa chance, rien ne semble impossible pour lui. Fourbe et menteur, il devient malgré lui un héros bien capable d’ébranler le pouvoir du gouverneur.
La conquête de la liberté
Dans ce troisième tome, la tension est de plus en plus palpable. La mutinerie, la tempête, l’abordage, le scandale, et les discordes guettent à chacune des pages. La famille Vestrit est proche du désastre. Merci Kyle ! Mais c’est avec une profonde fierté que vous verrez Hiémain tenir tête à son père et prendre en main la situation instable qu’il a causé. Vous verrez la lueur d’espoir d’Althéa à bord de la vivenef Ophélie. Vous aussi, vous craindrez pour le capitaine Kennit et, juste après, vous vous réjouirez de voir sa chance indécente revenir. Attention chers apprentis, vous ne lâcherez plus ce livre tant le rythme et les tragédies s’enchaînent !
Que ce soit sur terre ou sur mer, la force de Robin Hobb et du livre réside dans ses personnages complexes, détestables et attachants. Nous ressentons leurs luttes, leur colère, leur douleur, leur violence, leur peur. Chaque personnage a ses forces, ses faiblesses et ses défauts. Bon, pour Kyle c’est surtout beaucoup de défauts. Dire qu’il n’est pas tendre avec Hiémain, son propre fils, est un doux euphémisme. Quel bonheur de retrouver Le Fou, enfin je veux dire Ambre.
Peut-être que ses doigts argentés, lui permettant de connaître l’histoire de chaque objet ou personne, parviendra à résoudre un mystère. Nous apprenons également à connaître l’équipage d’Ephron, son second Brashen, jeté après plusieurs années de services. On ne s’ennuie pas sur ce bateau. Ne comptez pas trop sur des descriptions lourdes ou des actions répétitives.
Le mot de la fin
Chers apprentis, je vais être concis. Bien que l’intrigue démarre très doucement, vous vivrez une véritable aventure. À tribord toute pour connaître la suite de ce récit haletant avec la seconde intégrale !
Citations Les Aventuriers de la Mer (int. 1) de Robin Hobb
« Celui qui craint ce qui risque d’advenir perd le moment qu’il vit par peur du suivant, qu’il empoisonne par ses préjugés. »
« On se raccroche aux souvenirs qu’on a , même s’ils ont des arêtes tranchantes. «
« Il ne faut pas confondre coïncidence et destin; je suis toute prête à me dresser contre le hasard, mais les rares fois où j’ai voulu résister au destin, j’ai perdu, et rudement. »
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