Le Hobbit de Tolkien

Si vous vous interrogez sur ce qu’est une véritable aventure, je pense que Bilbo Baggins saura vous en montrer un aperçu. Son côté Baggins, vous dira peut-être qu’elle ne vous apportera que de mauvaises choses. Mais creusez un peu et vous trouverez, dans son trou bien confortable de Cul-de-Sac, les indices de l’aventure vers la Montagne Solitaire qui changea à jamais son côté Took. Un jour, un magicien fit irruption dans sa paisible Comté. Le dénommé Gandalf lui proposa, invita ou plutôt décida pour lui, qu’il serait le cambrioleur et quatorzième membre de la compagnie de Thorin Oakenshield, bien décidé à ravir le trésor du terrible Smaug… Découvrez ci-dessous l’avis de lecture sur Le Hobbit de Tolkien.

Note : ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ / 5
Genre : Fantasy
Cycle : –
Nombre : –
Auteur : J.R.R. Tolkien
Edition : Livre de poche
Couverture : HarperCollinsPublishers Ltd
Nombre de pages : 408 pages

 

Résumé :
Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé un beau jour, lorsque Gandalf le magicien et treize nains barbus l’entraînent dans un voyage périlleux. C’est le début d’une grande aventure, d’une fantastique quête au trésor semée d’embûches et d’épreuves, qui mènera Bilbo jusqu’à la Montagne Solitaire gardée par le dragon Smaug…

 

Thèmes :

Quête / Aventure

Jeune héros

Nain

Dragon

Monstre

Humour

Un doux conte pour petits… et grands !

Le Hobbit de Tolkien est un conte merveilleux qui ravira les enfants comme les plus grands. Et je pense avec beaucoup de sérieux mes chers apprentis, qu’il est impossible à quiconque de ne pas l’aimer. 

Je pense d’abord aux jeunes lecteurs qui n’auront aucun mal à s’identifier au personnage. Petit par la taille, Bilbo est un tout jeune hobbit lorsqu’il part à la quête du trésor. Celui-ci se demande maintes fois quand il pourra manger. Il pense avec nostalgie à son foyer, où il se sent en sécurité. Bilbo est d’ailleurs maintes fois effrayés par le noir ou les dangers qui guettent. Mais il s’émerveille des paysages, des elfes et des créatures bonnes ou mauvaises comme les aigles, les wargs, les gobelins, les araignées, toutes douées de paroles et d’intelligence qui sillonnent sa route. Je ne serais pas étonné que les jeunes magiciens en herbe tentent de répondre au concours d’énigme lancé par Gollum. Et avec un bon conteur, ils sauront aussi apprécier les différents chants qui composent le roman.

Les plus grands sauront également apprécier le hobbit, qui ne cesse d’évoluer tout au long du récit. Il est sous-estimé par les nains, le maudissant presque lorsque toute la compagnie se fait capturer par les trolls, mais lorsque Gandalf les quitte, Bilbo devient un véritable guide et les sauve de biens des pièges. Le plus moment le plus fort est sans conteste lorsqu’il donne l’Arkenstone au Roi des Elfes et à Barde dans le seul but de sauver ses amis, au risque de décevoir Thorin, alors perverti par l’or. Une fois Smaug balayé (bien trop vite, je le reconnais ), la convoitise anime les différents peuples, alors prêts à se faire la guerre. Guerre à laquelle le hobbit n’assistera pas, assommé par une pierre.

« Bonjour,
— Qu’entendez-vous par là ? Me souhaitez-vous le bonjour ou constatez-vous, que je le veuille ou non, ou vous vous sentez bien ce matin, ou encore que c’est une journée où il faut être bon ? »

Un récit drôle et épique

L’autre recette dont Tolkien avait le secret, est l’humour qui parsème l’aventure du hobbit. L’auteur donne le ton dès les premières pages, lorsque Bilbo dit un simple « Bonjour » au magicien qui passait devant sa maison. Celui-ci lui répond alors « Qu’entendez-vous par là ? Me souhaitez-vous le bonjour ou constatez-vous, que je le veuille ou non, ou vous vous sentez bien ce matin, ou encore que c’est une journée où il faut être bon ? ». Comment ne pas rire lorsque Bilbo reçoit chez lui tous ces nains qu’il ne connaît pas ? Ou encore lorsqu’il s’inquiète d’avoir oublié son mouchoir en passant le pas de la porte ? Je pourrais vous dire à quel point j’ai ri lorsque Gandalf présente avec beaucoup de précaution toute la compagnie à Beorn, qui se demande s’il appelle toujours ainsi « six une troupe ». 

Je ne me suis pas ennuyé une seconde à la lecture de cette épopée. Les rebondissements s’enchaînent avec délice. Les nains ne sont pas tous approfondis et exploités mais forment de joyeux trublions. Gandalf s’éclipse d’ailleurs durant leur voyage et l’on se questionne sur ce qu’il lui est arrivé.

La trilogie réalisée par Peter Jackson nous apporte des éléments de réponse et également des changements à la narration initiale. Azog le profanateur, le nécromancien, Tauriel, Legolas, Galadriel, n’apparaissent pas. L’anneau de pouvoir, objet malveillant d’un autre âge, est dissimulé par Bilbo au cours de son aventure. Il se rend compte d’ailleurs de l’influence qu’il a sur lui. Dans le livre, Bilbo révèle son secret aux nains et ne semble pas si dépendant. Dans la désolation de Smaug, nous faisons la connaissance de Barde à la sortie de la Forêt de Mirkwook, et heureusement, car dans le livre, nous ne le rencontrons que lorsque Smaug enflamme la ville. C’est la grive qui chuchote à l’oreille de l’archer, le point faible dans le poitrail du lézard. Les nains ne sont pas si allergiques aux elfes dans le livre, et ne les voient pas comme une menace.

Le mot de la fin

Mes apprentis, veuillez me pardonner mais toute aventure prend fin un jour, et que si je n’arrête pas maintenant, je pense bien être incapable d’y arriver. Tolkien était un narrateur et un auteur extraordinaire, mainte fois copié et très peu égalé.

Citations Le Hobbit de Tolkien

« Mon armure vaut dix boucliers, mes crocs sont des épées, mes griffes des lances, le choc de ma queue est semblable à la foudre, mes ailes à un ouragan et mon souffle est mortel ! »

« Bonjour,
— Qu’entendez-vous par là ? Me souhaitez-vous le bonjour ou constatez-vous, que je le veuille ou non, ou vous vous sentez bien ce matin, ou encore que c’est une journée où il faut être bon ? »

« Quand on cherche, on trouve généralement quelque chose, mais ce n’est pas toujours exactement ce qu’on voulait. Ce fut ce qui se passa en l’occurrence. »