Peter Pan de James Barrie

Tous les enfants de cette Terre, et des galaxies très très lointaines, ont entendu parler de Peter Pan, cet être malicieux et insouciant qui refuse catégoriquement de grandir. Je suis persuadé que vous avez, lorsque vous étiez jeunes comme moi ou plus âgés, désiré lui ressembler. C’est tentant, non ? De partir à l’aventure, fuir le monde réel et les atroces responsabilités qui accompagnent le passage à l’âge adulte ? Inspiré de Barbe Noire et de tous les forbans de l’Île aux Trésors de Robert Louis Stevenson, Peter Pan est un dangereux conte d’aventures, bien loin de l’œuvre édulcorée de Disney. Découvrez ci-dessous l’avis de lecture sur Peter Pan de James Barrie. 

 

Note : ⭐️⭐️⭐️,5 / 5
Genre : Jeunesse
Cycle :
Nombre : –
Auteur : James M. Barrie
Edition : Flammarion
Couverture : Tofdru, Flammarion
Nombre de pages : 160 pages

 

Résumé :
Qui ne connaît pas Peter Pan, cet étrange personnage qui refuse de grandir ? Une nuit, à Londres, il profite de l’absence de M. et Mme Darling pour s’introduire dans la chambre de leurs trois enfants et les emmener au pays de l’Imaginaire. Guidés par le joyeux Peter, les Darling rencontrent alors des êtres fabuleux – fée, Oiseau Imaginaire, sirènes – et affrontent de nombreux ennemis, parmi lesquels le redoutable capitaine Crochet. Évoluant dans une atmosphère merveilleuse et ludique, ils finissent toujours par se tirer d’affaire, comme si cette épopée n’était qu’un rêve ou un simple jeu…

 

Thèmes :

Jeune héros

Jeune héros

Île / Soleil

Île / Soleil

Pirate

Pirate

 


La sombre histoire de Peter Pan

Commençons bien évidemment par le personnage de Peter. Il est le héros imaginaire des enfants Darling. Wendy ne cesse de raconter les aventures, comme la fois où il trancha la main de Jacques Crochet, mangée par un crocodile. Mais un jour, ils firent beaucoup mieux… Quoi de plus amusant que de partir de la maison pour vivre pleinement le danger à ses côtés, d’assister au sauvetage de Lis Tigré la princesse Peaux-Rouges, ou de s’amuser sur la plage avec les Sirènes.

Mais attention jeunes amis lecteurs, Peter n’est pas aussi amusant et sympathique qu’il y paraît. Lorsque Wendy, John et Mickael s’envolent pour l’île de l’imaginaire, le plus jeune s’endort et dégringole de façon tout à fait vertigineuse. Ce qui fait rire le trublion qui le rattrape in-extremis d’une chute mortelle. Une fois sur l’île, si les garçons perdus semblent grandir, eh bien, Peter les… supprime. Quand Wendy et ses frères retournent chez eux, Peter se précipite, avec la complicité de cette fée Clo, à l’intérieur pour verrouiller la fenêtre et les empêcher de rentrer. Il les laisse même imaginer que Madame Darling ne voulait plus d’eux. Charmant non ? Mais voyant les larmes de leur mère, il se ravise et conclut un accord avec elle : celui de laisser Wendy aller à l’île de l’imaginaire une fois par an, pour le ménage du printemps. Malheureusement, quand vient ce jour, Peter a complètement perdu la notion du temps. Wendy est désormais adulte. Sacrilège ! Horreur même ! Il est si bouleversé qu’il lève son poignard au-dessus d’un petit corps endormi, celui de Jane, la fille de Wendy.

Peter n’est point le seul à être cruel. Monsieur Darling se demande si lui et Madame Darling vont garder Wendy, puis ses frères, car ils n’ont pas les moyens. Après tout, leur bonne est un chien ! Lorsque La Guigne envoie une flèche sur Wendy (sous les ordres de Clo, ne l’oublions pas), elle la reçoit en plein cœur, tombe et apparaît comme morte. Il a tué leur nouvelle Maman !

 

« Les veilleuses sont les yeux que la maman laisse derrière elle pour protéger ses enfants. »

 

Des enfants… si adultes !

Fort heureusement, tous ces détails sombres sont contrebalancés par des scènes et des personnages très drôles. Les enfants se comportent comme des adultes alors qu’ils ne veulent pas grandir. Quant aux adultes, ils se conduisent comme de vrais petits diablotins, un peu comme vous, je dois le dire. Monsieur Darling refuse de prendre son sirop, alors il triche. Il dit même que « ce n’est pas du jeu ». Vous comprenez, Michael en eut bien moins que lui. Quelle injustice…
Sur le Jolly Roger, Crochet, qui a capturé Wendy et les garçons, veut bien les libérer à la condition qu’elle devienne sa maman. D’ailleurs, les passages où il entend le Tik Tak de l’horloge signalant l’arrivée imminente du crocodile, sont tout à fait croustillants. Quant à Wendy, eh bien, elle parle comme une adulte, utilise parfois des mots élaborés, s’occupe des enfants, les couche tôt et reprise leurs chaussettes.
Le temps semble s’envoler lui aussi sur l’île de l’imaginaire. Plusieurs lunes et soleils se sont écoulés. Michael oublie sa véritable mère, ce qui inquiète Wendy et l’incite à rentrer. Peter, lui, finit par oublier son amie et fée Clo ainsi que son ennemi juré Crochet.

 

Le mot de la fin

Mon avis sur Peter Pan de James Barrie s’arrête ici mes apprentis. Comme l’auteur, Peter ne grandira jamais dans notre imaginaire, même si nous, nous prenons de l’âge. Ce conte, loin d’être si merveilleux, ne cessera de traverser les générations.

 

Citations de Peter Pan de James Barrie

« Ce soir-là, les principales forces de l’île étaient disposées comme suit : les garçons perdus étaient à la recherche de Peter, les pirates à la recherche des garçons perdus, les Peaux-Rouges cherchaient les pirates, et les bêtes sauvages les Peaux-Rouges. Tous tournaient autour de l’île, mais jamais sans se rencontrer car ils se déplaçaient à la même allure. »

 

« Les veilleuses sont les yeux que la maman laisse derrière elle pour protéger ses enfants. »

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